Papa maudit

J’étais sur la commune de Pézenas à chercher, à la lettre L, ma famille Lautrec, maintenant que je tenais ma piste. Et je suis tombé sur un papa maudit.

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Je m’explique :

En cherchant dans les tables décennales, je tombais souvent sur la mention  « enfant mort-né d’André Lauret ». Au bout d’un moment, la curiosité a pris le dessus sur ma recherche. Je n’ai pas voulu tout chercher, volontairement. Si vous le voulez, je vous laisse approfondir. Toutefois…

De sa première épouse Anne Bouisset, André Lauret eut plusieurs enfants, tous nés à Pézenas :

Le 15/02/1793 un fils prénommé Louis
Le 5 prairial an 3 un garçon mort-né
Le 29 vendémiaire an 6 une fille mort-née
Le 11 vendémiaire an 7 un garçon mort-né
Le 6 brumaire an 8 un garçon mort-né
Le 13 vendémiaire an 9 un garçon mort-né
Le 4 messidor an 10 une fille mort-née

Anne Bouisset décède le 10 nivôse an 11 à Pézenas. Elle est dite dans son acte de décès fille d’Etienne Bouisset et de Marie Sales, âgée d’environ 40 ans. De ce que j’ai pu trouver, Louis est son premier fils.

André Lauret ne reste pas longtemps veuf. Le 26 pluviôse an 11, toujours à Pézenas, il épouse Françoise Cambon. On apprend par ce biais qu’il est fils de Louis Lauret et de Suzanne Mazes et qu’il naquit le 25/12/1767 dans cette commune. Il est donc âgé de 35 ans.
Son épouse est beaucoup plus jeune que lui. Fille d’Etienne Cambon et de Marie Fabrègues, elle est née à Saint Maurice le 26/02/1782.

De Françoise Cambon, il eut, nés à Pézenas :

Le 15 pluviôse an 12 une fille mort-née.
Le 11 frimaire an 13 une fille mort-née.
Le 24/01/1806 une fille mort-née.
Le 2/04/1807 un garçon mort-né.
Le 23/10/1808 une fille mort-née.
Le 6/07/1811 un garçon mort-né.
Le 7/09/1813 un garçon mort-né.
Le 29/06/1819 un fils prénommé André.

Françoise Cambon décède à son tour le 24/04/1824 à Pézenas. Le 5 décembre de la même année, toujours dans la même commune, André Lauret se marie pour la troisième fois avec Marguerite Marsal, née le 12/03/1789, fille de Jacques Marsal et de Marguerite Caldesaigues. Il en aura :

Le 1/01/1826 un fils prénommé Etienne.

Sur 16 enfants nés de trois mariages, il eut quand même 13 enfants mort-nés. C’est personnellement un cas de figure que j’ai rarement rencontré. Et vous ?

Billet rédigé par Stéphane COSSON, généalogiste professionnel depuis 17 ans.
Chargé de cours à l'université de Nîmes depuis 6 ans. 
Gentil mais empêcheur de tourner en rond.

3 commentaires sur “Papa maudit

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  1. Je n’ai jamais vu ça, et pourtant je fais des dépouillements, donc je suis des familles sur plusieurs années. On parle actuellement d’une anomalie chez le père qui ferait que la grossesse se termine par un accouchement catastrophe, qui correspondrait aussi aux taches de naissance que portent certaines personnes. A voir, la recherche fait des progrès, Cordialement A.Fontaine

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  2. Dans mon mémoire pour le DU, j’ai rencontré une malheureuse Thérèse Tirat épouse Salignon qui a mis au monde huit enfants : aucun des sept premiers n’a vécu plus de quelques semaines ou quelques mois. Le huitième, Théodore, est le seul qui est arrivé à l’âge adulte et a pu fonder une famille. Mais notre pauvre Thérèse n’a pas pu en profiter puisque décédée quelques mois après la naissance de Théodore… y en a qu’ont vraiment pas de bol !

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